TOP Séries, Place 28 : Hell on Wheels

16 Août 2012 , Rédigé par François Publié dans #TOP SERIES 2011-2012

Pour la deuxième année consécutive, AudiencesUSA.com vous présente le Classement Série de la Saison 2011 / 2012. Ici, pas d'audience ou de taux sur les 18-49 ans pour dresser le TOP 45 de l'année. Mais un jugement critique, impitoyable et qui ne mettra pas forcément tout le monde d'accord. Les commentaires seront bien évidemment là pour exprimer votre approbation ou votre indignement face au classement proposé.

Cette année, le classement vous a été concocté par François et Tao du site www.Id-Series.com. Un TOP 45 qui sera déroulé du lundi au vendredi jusqu'à début septembre.

On rappelle que ce classement série a pour objectif de proposer 45 critiques de séries diffusées au cours de la saison 2011 / 2012. Des critiques portant sur des séries qui ont marquées ou caractérisées l'année pour diverses raisons. Le TOP 45 est donc un ordonnancement des 45 séries qui seront reviewées pendant ces quelques semaines. Mais attention : si une série ne figure pas dans le classement, ça ne veut pas dire qu'elle est jugée pire que les 45 séries présentes. Bonne lecture !

PLACE 28 : HELL ON WHEELS (saison 1)

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Le moins que l’on puisse dire est que Hell On Wheels a été fusillé à bout portant par la presse, dès son démarrage sur la chaîne câblée AMC (Mad Men, Breaking Bad, Walking Dead …). Pour rappel, elle conte les mésaventures d’un groupe d’itinérants, chargé de la construction de la première ligne transcontinentale américaine. Un pitch bien réjouissant me répondrez-vous avec ironie. Mais vous auriez tord.

On touche exactement à la raison pour laquelle la presse n’a pas aimé cette série. Les amateurs de masturbation intellectuelle s’attendaient sans doute à une série lente et élitiste, un Mad Men plus poussiéreux, un Deadwood auréolé de tirades interminables. Sauf que la série n’est rien de tout ça. C’est du pur entertainment, tout ce qu’il y a de plus anti-cérébral possible.  Est-ce un point positif ? Cela dépend des points des vue.

Toujours est-il que j’ai rarement vu une série historique aussi facile d’accès, aussi divertissante. A part peut-être Spartacus, si tant est que l’on puisse la qualifier de série historique. Le scénario de Hell on Wheels tient tout de même sur une feuille un peu plus épaisse que du papier cul à une couche.

Plus qu’une série historique, Hell on Wheels est en réalité un western d’action. Sa force est évidemment son univers, crade, boueux, parfois sordide.  La série respire le purin et la putain. On a vraiment l’impression d’avoir nous-mêmes posé notre tente dans ce camp de fortune. Ce sentiment est exacerbé par la réalisation et les décors naturels, sublimes, à l’image des autres séries d’AMC. Mais tout particulièrement, Hell on Wheels éblouit par la beauté de sa photographie, notamment les scènes d’extérieur.

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La série développe plusieurs axes : la vengeance du brun ténébreux venu à Hell on Wheels retrouver les assassins de sa femme, les malversations de l’impitoyable homme d’affaires responsable de la construction du chemin de fer, les tortures perpétuées par son homme de main qui terrorise et extorque le village, la gentille révolte des esclaves noirs, les Indiens qui se rebellent contre les blancs, l’ignoble curé qui ne sait pas trop ce qu’il fout là et ainsi de suite.

De tels arcs scénaristiques auraient pu donner une série historiquement pointilleuse mais ce n’est pas la volonté des scénaristes. Au contraire, la série est un patchwork incroyablement brouillon, aux ressorts très simplistes mais assez jouissifs. Effectivement, niveau véracité historique, ne vous attendez-vous à devenir incollable sur le 19ème siècle.  La série raconte un peu n’importe quoi, ellipse ses intrigues quand ça l’arrange et manque de cohérence. Mais parvient, grâce à ce même côté over the top, à nous embarquer dans son improbable cour des miracles

Il y a notamment une scène hallucinante qui illustre le côté fantasque de la série où un blanc, un ancien esclave noir qui s’est rebellé et un Indien gentil partent tous trois mettre la tannée aux méchants Indiens. Non mais vous imaginez sérieusement cette scène au 19ème siècle ? Dans la même série, on a aussi la prostituée au grand cœur qui veut tout d’abord s’installer avec le fameux esclave noir auquel il ne manque plus que les Ray-Ban mais qui finalement choisit l’homme qui avait essayé de la pendre deux épisodes plus tôt.

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C’est tout qui fait le charme de Hell On Wheels : la série est aussi sale et simple que ses thématiques. Et surtout, elle s’assume totalement pour ce qu’elle est : une série d’aventure réjouissante qui nous tient en haleine tout au long de la saison. Si j’osais la comparaison, je dirais presque c’est une version cambouis et testostéronée de La Petite Maison dans la Prairie.

Autre point positif : le casting de haute volée avec en tête l’impressionnant Colm Meaney, magistral en homme d’affaires tribun et cabotin. On regrette tout de même qu’il ne soit pas un vrai méchant et qu’il s’assouplisse au fil des épisodes. Quitte à nous faire un western pop-corn, on aurait presque souhaité qu’il soit plus manichéen. Et puis le déconcertant Christopher Heyerdahl dans le rôle du Suédois, le fameux homme de main sans pitié, dont la performance nous glace littéralement le sang.

En deux mots : Hell On Wheels est une véritable cours des miracles, qui respire le souffre et le whisky, aux intrigues aussi boueuses que ses décors, aux rebondissements aussi fantasques que son souci de vérité historique. Mais c’est pour ça que l’on aime. La série n’est rien d’autre qu’un délirant western d’époque, teintée de soap, d’humour et d’action. Un réjouissant bouillon de culture.

 

RENDEZ-VOUS CET APRES-MIDI A 14H POUR DECOUVRIR LA PLACE N°27.

 

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