TOP Séries, Place 20 : The Big C

23 Août 2012 , Rédigé par François Publié dans #TOP SERIES 2011-2012

Pour la deuxième année consécutive, AudiencesUSA.com vous présente le Classement Série de la Saison 2011 / 2012. Ici, pas d'audience ou de taux sur les 18-49 ans pour dresser le TOP 45 de l'année. Mais un jugement critique, impitoyable et qui ne mettra pas forcément tout le monde d'accord. Les commentaires seront bien évidemment là pour exprimer votre approbation ou votre indignement face au classement proposé.

Cette année, le classement vous a été concocté par François et Tao du site www.Id-Series.com. Un TOP 45 qui sera déroulé jusqu'à début septembre.

On rappelle que ce classement série a pour objectif de proposer 45 critiques de séries diffusées au cours de la saison 2011 / 2012. Des critiques portant sur des séries qui ont marquées ou caractérisées l'année pour diverses raisons. Le TOP 45 est donc un ordonnancement des 45 séries qui seront reviewées pendant ces quelques semaines. Mais attention : si une série ne figure pas dans le classement, ça ne veut pas dire qu'elle est jugée pire que les 45 séries présentes. Bonne lecture !

PLACE 20 : THE BIG C (saison 2)

thebigc2-copie-1

Après une saison 1 excellente en tous points – ou presque – la saison 2 de The Big C prête à plus de controverses. En effet, la saison 1 avait réussie son pari par sa qualité intrinsèque bien sûr mais aussi, et peut-être surtout, par l’effet de surprise. Au vu du pitch – les derniers mois d’une mère de famille qui apprend qu’elle est atteinte d’un cancer incurable – on s’attendait en effet à une série pathos, lourde, voire sensationnaliste.

Or il n’en a rien été. Elle nous a pris totalement à contrepied. The Big C est paradoxalement une série qui respire la vie, la gaieté, l’insouciance, la bonne humeur. Une ambiance rendue possible par son écriture savoureuse et l’irrésistible prestation de Laura Linney en femme drôle et combative. La série ne négligeait pas pour autant l’émotion mais celle-ci était parsemée au milieu de scènes plus légères, évitant ainsi l’indigestion.

La saison 2 perd un peu de cette juste balance, sans pour autant tomber devenir anxiogène. Mais est-ce un point négatif ? A titre personnel, l’émotion « prise rapide » ne me dérange pas, bien au contraire. Si tant est que celle-ci ne soit pas frelatée, qu’elle parvienne à toucher de plein fouet le téléspectateur et clairement, c’est le cas de The Big C. Certaines scènes vous nouent littéralement le cœur tant on peut ressentir la détresse et l’injustice qui touche Kathy. L’émotion fonctionnerait peut être un peu moins si son personnage n’était que pitié, si on la suivait d’un point de vue détaché. Mais le génie des créateurs est clairement d’avoir crée un personnage combatif, respirant la bonhommie, la joie de vivre. L’idée de la voir mourir à petit feu devient encore plus insoutenable.

Non, la baisse de qualité de la saison 2 ne tient pas de Kathy. Laura Linney rayonne plus que jamais, ses lignes sont toujours autant délectables. La série a toujours ce don pour créer du burlesque dans le drame. La saison 2 ruisselle de scènes mémorables, notamment le fameux diner de Thanksgiving qui tourne, comme on pouvait s’en douter, au pugilat le plus complet.

thebigc3.png

Le véritable point faible de la série tient en réalité de ses personnages secondaires. Première erreur : avoir tué le personnage de Marlène. C’était trop tôt, trop brutal. Et surtout inutile. Elle apportait un vrai côté sarcastique, voire aigre à la série qui a cruellement manqué en saison 2.  C’est ce que l’on appelle un coût d’opportunité trop élevé …

Du reste, les nouveaux personnages n’ont pas du tout convaincu. Le petit ami russe d’Andrea est insignifiant au possible, tout comme son intrigue vaseuse de trafic de drogue avec Paul. Franchement, quel intérêt dans une série comme The Big C ?

Même son de cloche du côté du personnage de grand enfant un peu cougar joué par Parker Posey. L’actrice est habituellement fantastique en guest, récemment dans Parks & Rec ou Boston Legal, jouant souvent le pendant un peu pince-sans-rire de Megan Mullaly. Mais encore une fois, son rôle dans The Big C est insipide, limite scabreux. Idem pour Cynthia Nixon, qui en fait des caisses et des caisses. La série ne sait décidément pas utiliser ses guest.

Et puis il y a le cas Hugh Dancy, qui joue le rôle de Lee, un autre patient atteint d’un cancer qui noue une amitié fusionnelle avec Kathy. C’est ici que se pose la question du larmoyant à outrance. L’intrigue est parfaitement légitime, il est normal que Kathy soit en contact avec d’autres malades. Néanmoins, sa mort dans les bras de Kathy, conjuguée à celle de Marlene, à celle potentielle de Paul, à la perte du bébé de son frère, au départ de la femme de celui-ci… Cela fait un peu beaucoup non ?

En deux mots : Objectivement oui, la saison 2 de The Big C exige un nombre de kleenex bien plus conséquent que la première. Oui, elle est peut-être moins légère, plus dramatique. Mais bon sang, ça fonctionne. The Big C nous prend que jamais aux tripes, nous baladant en permanence du rire aux larmes. Que demander de plus ?     

 

RENDEZ-VOUS CET APRES-MIDI A 14H POUR DECOUVRIR LA PLACE N°19.

 

RETROUVEZ TOUTES LES CRITIQUES PRECEDENTES EN CLIQUANT ICI.

 

Suivez AudiencesUSA.com sur Facebook

menu9facebook

Partager cet article

Repost0
Pour être informé des derniers articles, inscrivez vous :