Le classement des séries... places 46 à 50

1 Septembre 2011 , Rédigé par Robin Publié dans #Classement des séries 2011

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Le classement des séries, c'est parti ! Découvrez les 5 premières classées, qui n'ont pas convaincu notre panel d'experts la saison dernière. Et surtout, n'hésitez pas à donner votre envie dans les commentaires.

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Place 50 - HellCats, saison 1

Statut : Annulée

La Chronique Librement inspirée du film populaire Bring it on, un succès aux États-Unis passé inaperçu en France sous le titre American girls, Hellcats troque l’habituel campus californien pour un cadre assez inédit en matière de teen soap, celui de Memphis. Ne cherchez pas plus loin, ce sera là la seule originalité de cette série de The CW… tournée à Vancouver. « Le berceau du rock et du blues », comme l’indique la voix-off dès les premières secondes du pilote, a tendance à devenir le creuset de la dance music, puisqu’il est question de cheerleading et les pom-pom girls n’ont pas l’habitude de faire des levers de jambes sur du Johnny Cash ou du Elvis Presley.


Si le long-métrage pouvait compter sur Kirsten Dunst et Eliza Dushku en têtes d’affiche, on retrouve ici, dans des rôles à peu près équivalents, Ashley Tisdale et Alyson Michalka. Deux starlettes filiformes qui n’ont d’éclatant que leur sourire Colgate. Cette dernière est l’héroïne. On apprend ainsi, toujours dans l’introduction du pilote, à la 25e seconde plus précisément, qu’elle et sa mère sont victimes de la crise économique. « Je me déplace à vélo… car les temps sont durs. On a du mal à boucler nos fins de mois », dit-elle. À ceux qui s’illusionnent encore à penser qu’une série de The CW pourrait montrer une forme de réalité sociale, vous êtes prévenus : Hellcats ne déroge pas à la règle. Marti Perkins, l’héroïne qu’on aimerait nous présenter comme l’Américaine moyenne, est pauvre et est donc une rebelle au grand coeur qui, de surcroît, est également dotée d’une grande intelligence. La preuve : elle est inscrite en prépa de droit, ou du moins l’équivalent américain. Mais pour payer sa scolarité, celle-ci doit bénéficier d’une bourse et c’est là où tout se complique. Pour l’obtenir, Marti doit se résoudre à pratiquer le cheerleading. Très peu pour elle, elle compare même ce milieu à une secte, mais, comme elle le conclut si bien, « la vie nous amène là où on ne s’y attend pas ».

Pourtant, Hellcats est totalement la série que l’on peut imaginer. Elle accumule tous les poncifs du genre et feint de les détourner l’espace de quelques scènes pour mieux tomber au tapis. Comme si ce n’était pas suffisant, Gale Harold confirme que son rôle de Brian Kinney est loin derrière lui, en prêtant ses traits fatigués à un professeur de droit, la passion première de l’héroïne. Mais même en dehors des salles d’entrainement ou des terrains de football, la série se montre indigente. En témoigne le prologue lors du premier cours universitaire : « Il y a deux types d’avocats, les riches qui prennent de gros honoraires et ceux avec un faible pour les causes perdues ». Il ne manquait plus que du manichéisme de bas étage pour faire de Hellcats justement une cause perdue…

Tony - Twitter

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Place 49 - Shit My Dad Says, saison 1


Statut : Annulée


La Chronique 
Il est absolument fascinant de voir comment il est possible d’écrire une sitcom aussi ringarde et anachronique à partir d’un sujet aussi moderne. Moderne, l’était-il sûrement sans l’être. La série se basait, certes, sur un compte twitter mais narrait les frasques d’un vieux grand-père réac. N'étant pas possible de transferer Twitter sur petit écran, il ne restait donc que papi et son idiot de petit-fils. Et c’est bien le problème qu’à rencontré la série. Qui dit personnage vieillot ne dit pas forcément série désuète aux ressorts usés jusqu’à la corde.

Que dire de plus ? A part quelques scènes lourdement drôles de beauferie où l’on esquisse un sourire par politesse et par pitié pour ce pauvre Shatner, il n’y a rien à sauver. C’est mal écrit, la réalisation a 20 ans de retard, les intrigues sont dignes d’un mauvais épisode de Roseanne et le casting est aussi vulgaire et poisseux que les immondes dialogues aux stéréotypes d’un autre temps (je ne supporte plus Nicole Sullivan et son jeu de bouchère). Shatner, quant à lui, ne prend même pas la peine de sauver le navire et se contente de jouer la statut de cire. Un carnage.

François

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Place 48 - Desperate Housewives, saison 7

Statut : En cours de production (dernière saison)

La Chronique Je crois bien avoir épuisé ma besace de railleries et de fourberies à l’égard de nos amies les Housewives. Cette saison n’était pas la meilleure ni la plus ratée. En tout cas nettement supérieure aux deux saisons précédentes. A vous dire la vérité, je n’ai déjà quasiment plus aucun souvenir de ses intrigues. Desperate Housewives a finalement trouvé son rythme de croisière : c’est une série à l’encéphalogramme plat, globalement fadasse mais qui parvient encore à créer sporadiquement des coups de bourres soapesques qui nous tiennent en haleine.

A ce jeu, cette saison 7 tire plûtot son épingle du jeu. Tout en restant du résucée de soap de maison de retraite, le jeu du chat et de la souris de Paul et Felicia a ainsi reservé son lot de surprises malgré des ficelles encore plus énormes que les murs empoisonnés de Dynasty. La série a également réussi, une fois n'est pas, mais alors n'est vraiment pas coutume, une intrigue dramatique avec le divorce annoncée de Lynette et Tom. Du reste, l'intrigue de Gabrielle et son père était tout droit sortie d'une telenovela mexicaine. Marcia Cross, quant à elle, a certainement du asperger d'essence ses DVD de Beverly Hills avant de les faire flamber dans la loge de Marc Cherry, en guise de vengeance pour l'avoir affubler de l'homme au foyer désésperant de Megan Fox.

Et si lors des dernières saisons, les maigres rebondissements étaient immédiatement neutralisés par leur côté complètement ridicule (Orson cleptomane de fourchettes, le boutonneux étrangleur qui fait une césarienne à Lynette, Edie en mauvais remake de Terminator …), il faut avouer que la saison 7 les a globalement réussies. En tête de cortège : le jubilatoire cliffangher avec nos 4 Housewives réunies autour d'un terrible secret. Dans un océan d’historiettes de ménagères au chômage, les Housewives sont ainsi (enfin) parvenues à nous créer un petit îlot d’excitation. On en demandait presque pas tant ! J'ai presque, (presque), honte de le confesser mais cette série va vraiment nous manquer.

François

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Place 47 - Gossip Girl, saison 4

Statut : En cours de production


La Chronique 
Quiconque connaît Gossip Girl, connaît son goût pour ses histoires plus ou moins ratées et les saisons catastrophiques. La saison quatre débutait à Paris sous un soleil estival rayonnant, pleine de promesses et notamment celle de changer un peu, d'offrir un nouvel air aux intrigues, ce qui bien sûr, ne sera malheureusement pas le cas. En quatre ans, le cast réduit de la série a su chacun son tour se faire sauter la braguette dans le but de divertir les fans les plus acharnés. Sauf que voilà, à trop en vouloir sous la ceinture, on en devient dégoûté. Cette saison on a tenté de nous rejouer le coup des nouveaux personnages qui finiront aussi effacés qu'une peau blanche après un été passé aux Canaries. Ce fût également le bon moment pour enfin nous dire que nos jeunes amis riches et célèbres apprennent des choses à l'école sauf que voilà, Josh Schwartz est trop occupé à attraper Volkov dans Chuck et oublie même l'existence de l'université. Aurait-il si vite oublié Newport Beach ? Pour sauver une saison malhonnête il faut pimenter les choses, trouver des idées révolutionnaires piquées aux soaps tournés dans la Grosse Pomme dont même As The World Turns ne voudrait pas. C'est là que les trafics d'entreprise, les coucheries professorales, les tromperies parentales et autres choses bel et bien vivantes font leur apparition. A notre grand dam après la première partie de la saison qui promettait tellement, la seconde s'effondre tel un château de cartes, comme si les scénaristes avaient vu Irène avant l'heure. Quiconque aime Gossip Girl sera obligé de dire que cette saison était catastrophique (en partie). La série a certes ses qualités mais aussi ses gros défauts attachés comme la barde à un rôti. Le tout est de maintenant savoir si la série peut faire pire la saison prochaine ?

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Place 46 - Californication, saison 4

Statut : En cours de production


La Chronique 
La saison 4 de Californication serait-elle la saison de la maturité, à la fois celle du héros et celle de la série ? Non. Mais c'est ce qu'elle aurait dû être et c'est certainement l'objectif que les scénaristes s'étaient fixés, avant de retomber dans leurs affreux travers. Emprisonné, à deux doigts d'être lourdement condamné pour viol sur mineur (quand même), Hank Moody aurait dû changer. Enfin. Je ne m'attendais évidemment pas à ce qu'il devienne un saint et, comme sa fille Becca avoue l'avoir souvent souhaité, qu'il se tranforme en bon père et en bon mari à la routine impeccable qui se lève, embrasse les femmes de sa vie avant de partir au boulot, puis qui revient le soir le sourire aux lèvres, qui les embrasse à nouveau et qui met le pieds sous la table en attendant que son whisky puis son dîner lui soient servis. Non. Je m'attendais juste à ce qu'il apprenne de ses erreurs. Au lieu de ça, il a couché aussi souvent qu'il a pu avec la jeune fille qui reprenait le rôle de Mia dans le film adapté de son bouquin. Mais il faut reconnaître que c'est dans la saison 4 qu'il a le moins de conquêtes différentes. Il est resté un bon bout de temps avec... son avocate. C'était d'ailleurs un plaisir de retrouver Carla Gugino, parfaite dans ce rôle (malgré ses lèvres qui ont doublé de volume). Malheureusement, Abby n'était pas un personnage particulièrement attachant. Comme toutes celles qui sont de passage en somme.

Le plus gros problème de la saison est le même depuis 3 ans : la relation entre Hank et Karen a été visitée et revisitée et les scénaristes n'ont absolument plus rien à dire sur le sujet qui soit un tant soit peu original et nouveau. Il en va de même pour la relation père-fille. Becca grandit à vitesse grand V mais ils ne réussissent pas (et ne cherchent même pas à vrai dire) à en tirer profit. C'est toujours elle qui possède les dialogues les plus touchants et les plus vrais, mais ils finissent quand même tous par se ressembler. Et rien de ce que Hank peut lui répondre n'efface les plaies. Alors oui, au bout du compte, c'est quand Hank, Becca et Karen sont réunis que la série offre ce qu'elle a de meilleur et surtout de plus profond et de plus sincère. Les auteurs le savent bien et s'en servent toujours pour jouer sur la nostalgie et nous donner l'impression que cette nouvelle saison n'est pas vaine. C'est clairement nous prendre pour des idiots... Le couple Charlie/Marcy qui n'est plus offre encore et toujours les dialogues les plus vulgaires et les situations les plus étonnantes mais on s'en lasse tellement.

La saison 3 de Californication s'était achevée sur Rocket Man d'Elton John, la saison 4, elle, s'est tournée vers le You can't always get what you want des Rolling Stones. Très à propos. La série ne nous offrira jamais ce que l'on attend d'elle, c'est plus clair que jamais. Alors c'est vrai que cette saison était globalement moins mauvaise que les précédentes, essentiellement parce qu'elle était moins vulgaire et très tournée vers le passé, et la saison 1 plus précisément, que la nostalgie est toujours un truc qui fonctionne, mais l'on comprend grâce au final que le héros ne changera jamais, quoiqu'il lui arrive, et c'est énervant. Ce dernier épisode aurait très bien pu servir de conclusion pas trop moche à la série. J'ai même l'impression que les scénaristes ont cru qu'ils n'obtiendraient pas de saison 5. Pas de chance : malgré les audiences faiblardes, Showtime a décidé de poursuivre l'aventure. A quoi bon, bon sang. A quoi bon ?

Lulla
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